
Corinne GRAUX
NATUROPATHE
HygiĂšne de vie Ste Hildegarde de Bingen



HILDEGARDE DE BINGEN, CâEST TOUT UN ART DE VIVRE !
â
Sa diĂ©tĂ©tique se compose principalement de grand Ă©peautre non hybridĂ©, de fruits, de lĂ©gumes et sâagrĂ©mente pour ceux qui le souhaitent, de viandes, de poissons et de certains produits laitiers.
La subtilité chez Ste Hildegarde !
La particularitĂ© de sa diĂ©tĂ©tique tout autant, dâailleurs que de sa pharmacopĂ©e, est dĂ©terminĂ©e par le choix de lâaliment ou de la plante aux proportions nutritionnelles prĂ©cises. Aucun de ses conseils nâest Ă prendre Ă la lĂ©gĂšre. Ce que Sainte Hildegarde appelle la « subtilitĂ© », câest la vertu curative de lâaliment ou de la plante.
Tout le monde ne peut donc pas « manger de tout » que lâon soit malade ou bien-portant, enfant ou adulte, ayant tendance Ă lâembonpoint ou plus longiligne etc.
Autrement dit, nous sommes dâaccord sur la nĂ©cessitĂ© dâun apport suffisant en nutriments indispensables au bon fonctionnement de notre organisme, mais, chez Hildegarde, la prise dâun aliment ou dâune plante sera parfois diffĂ©rente dâune personne Ă lâautre. Certains aliments peuvent ĂȘtre cependant prĂ©conisĂ©s pour tous, dâautres au contraire, seront dĂ©conseillĂ©s.
Pour exemple, deux légumes couramment consommés : le chou et le radis noir.
-
Voici ce que dit Ste Hildegarde sur le chou : « certaines variĂ©tĂ©s de choux sont plutĂŽt humides et certaines autres plutĂŽt froides et un peu sĂšches et poussent grĂące Ă la rosĂ©e et au vent [âŠ]. Leur suc est inutile et les hommes en tomberont malades, les intestins fragiles en seront blessĂ©s. Pour les bien-portants, ceux qui ont des artĂšres solides et qui ne sont pas trĂšs gras, peuvent les supporter. Mais pour les personnes grasses, ils seront nuisibles car leur chair sera submergĂ©e par leurs sucs et les consĂ©quences seront presque identiques pour eux, que pour les malades. » (Physica, H. v. B.).
-
Le radis noir : « le radis noir est plus chaud que froid. Cependant, aprĂšs lâavoir dĂ©terrĂ©, on doit le recouvrir de terre et lâentreposer dans un endroit humide pour deux ou trois jours, afin que sa verdeur sâamenuise pour pouvoir le consommer. Il purifie le cerveau et diminue les mauvais sucs dans les intestins. Si une personne solide et grasse en mange, le radis noir le guĂ©rit et le purifie. Il sera par contre nuisible Ă la personne malade ou amaigrie. Si le malade veut le consommer, il doit le faire sĂ©cher et le pulvĂ©riser, y ajouter du sel et du fenouil et manger le tout sur un morceau de pain. Le radis noir Ă©liminera ses toxines et le fortifiera. [âŠ]. » (Physica, H. v. B.).
Certains aliments sont cependant, incontournables pour tous : lâĂ©peautre et de prĂ©fĂ©rence le grand Ă©peautre non-hybridĂ©, la chĂątaigne, les coings, les lĂ©gumes Ă racines, les cucurbitacĂ©es, le pouletâŠLes aromates dont on ne se passe pas sont le pyrĂšthre dâAfrique (racine), le serpolet, la noix de muscade, la cannelle, le galanga pour ne citer que ceux-lĂ .
Les dosages sont prĂ©cis, pour autant, facilement rĂ©alisables par lâusager. Le style quâelle emploie pour sâadresser au lecteur est direct et trĂšs comprĂ©hensible. Il ressemble Ă ceci : « prends tel produit, ajoute 1/3 de la quantitĂ© de telle plante et ÂŒ de la quantitĂ© de telle autre, fais les cuire ou rĂ©duis-les en poudre et tu seras guĂ©ri ».
Et ses remĂšdes bien-ĂȘtre ?
Ils sont trĂšs nombreux et il y en a pour tous les maux.
Ils sâutilisent sous diffĂ©rentes formes : la plante entiĂšre ou partie de plante, en poudre seul ou en mĂ©lange, en tisane et dĂ©coction, en Ă©lectuaire (Ă la façon dâun miellat), en soupe, en Ă©lixir, en cataplasme, en crĂšme, en macĂ©ration huileuse, en jusâŠ
Hildegarde parle aussi du jeĂ»ne, de la balnĂ©othĂ©rapie, de la lithothĂ©rapie (les pierres), du sauna, de lâexercice physique car « celui qui ne se sert pas de ses pieds tombe malade » dit-elle, et dâautres techniques encoreâŠ
Les plantes dâHildegarde de Bingen sont trĂšs reminĂ©ralisantes et rĂ©Ă©quilibrantes. Certaines sont drainantes et propices Ă la dĂ©toxication tandis que dâautres seront davantage tonifiantes et revitalisantes. Un mode dâutilisation prĂ©cis est associĂ© Ă chaque remĂšde et adaptable bien sĂ»r Ă chaque personne.
En outre, Hildegarde prĂ©conise quotidiennement un moment de mĂ©ditation et de priĂšre afin dâĂ©quilibrer non seulement nos Ă©motions mais aussi de choyer notre Ăąme, qui a besoin dâhabiter un corps mortel dont lâesprit sâest tournĂ© librement vers Dieu. Hildegarde nous incite Ă travailler notre conscience pour permettre cette cohĂ©rence de vie, en acte et en VĂ©ritĂ©, qui rend heureux, contribuant Ă©galement Ă la santĂ©, malgrĂ© les difficultĂ©s.
Rien nâest laissĂ© au hasard pour un plus grand confort de vie !

Hildegarde de Bingen nous propose avant tout une alimentation Ă la fois agrĂ©able et trĂšs nutritive. Elle regarde lâhomme dans son intĂ©gralitĂ©, corps, esprit, Ăąme, et ce qui nourrit le corps nourrit lâesprit et ce qui nourrit lâesprit, nourrit Ă son tour le corps.
Par contre, certains aliments pourront, affaiblir le corps et lâesprit, tandis que dâautres les relĂšveront de certaines difficultĂ©s.
â
âSon alimentation est trĂšs variĂ©e et le choix des aliments se fait souvent en fonction de la constitution de la personne et, aussi, par rapport Ă son Ă©tat de santĂ©.